Ndjolé

2 novembre 2012

Pour aller de Lambaréné à la Lopé , il faut s'armer de patience car il faut avoir la philosophie des gabonais. Du genre, "l'heure d arrivée n'est pas importante, ce qui est important c est d'arriver"

On a donc quitté Lambaréné en prenant un clando (conducteur qui fait le taxi entre 2 villes). Lorsqu'il y a un contrôle de la police, le conducteur lui donne 2000 francs. Je lui demande pourquoi et me dit que c'est pour "saluer le képi". Je lui demande ce qu'il se passe s'il refuse de lui donner cet argent: "il immobilise la voiture" (sans infraction).

Après 3 heures de route, on arrive à Ndjolé centre. Il faut trouver un taxi qui nous amène à la gare. On arrive à la gare à 11h du matin et le train est prévu à 00h45. L'attente va être longue surtout que la personne qui vend les billets et enregriste la valise n'est pas très vive et serviable.

La femme:" il faut scotcher la valise"

Carl: "je n'ai de scotch"

La femme:"ahhh, il va falloir attendre car la personne qui s'occupe du service scotch n'est pas encore arrivée mais tu peux aller en acheter au magasin"

Je reviens avec du scotch, je scotche la valise.

La femme:" tu dois écrire au marqueur sur le scoch ton nom et la ville où il faut descendre la valise"

Carl: "je n'ai pas de marqueur"

La femme:" moi non plus"

Heureusement qu'un passager en avait un car l'histoire a tout de même duré un long moment. L'achat des billets plus l'enregistrement d'une valise nous a pris 5 heures !!!

On est parti boire un verre au centre ville puis retour à la gare vers 21h. On est resté dans un petit bar à coté de la gare et discuté avec des gabonais installés ici depuis un long moment visiblement car ils ont voulu nous expliquer les règles d'un jeu de carte et ... l'alcool aidant : il avait du mal à parler.

Cette journée a été longue mais c'était celle ou on a le plus appris sur la vie gabonaise ...